Comment écologie et urbanisme cohabitent-ils ?
Comme un symbole. Imaginez-vous…
Une petite balade en ville. Nous sommes dimanche. Le temps est agréable, tout comme la promenade. Malgré les bruits incessants de la ville. Mais peu importe, le citadin que vous êtes a pris l’habitude de tout cela. Des klaxons, des accélérations de voitures. Des chantiers qui sont autant de promesses d’un avenir encore plus urbanisé.
Et là, au détour d’une ruelle, l’Homme a tout à coup eu une sorte d’éclair d’humanité. Un arbre sort du bitume. Tout s’est construit autour de lui. Épargné. Autrefois fier résident d’un terrain vague, il est aujourd’hui le seul représentant de ce qu’était avant la Nature à cet endroit. Peut-être est-il encore planté là parce que l’Homme, dans sa course à la construction, a malgré tout conscience qu’éliminer toute trace d’environnement naturel de son paysage est une ineptie ?
C’est en tout cas ce que nous voyons de plus en plus dans les grandes villes. Corporate Garden vous propose ainsi de faire un petit tour des grands projets végétaux actuels en agglomérations…
La ville de demain selon les Français : protection de l’environnement en priorité !
La défense de la planète est donc la préoccupation n°1 des Français citadins !
En 2018, le cabinet de veille français NewCorp Conseil publiait une étude réalisée auprès de 2000 Français de 18 ans et plus. De tous âges, sexes, CSP, villes ou régions.
Le but de cette étude ? Connaître les désirs de nos concitoyens sur la problématique suivante : « Quelle est pour vous la ville de demain ? ».
Voici les réponses obtenues :
- Une ville qui remet la Nature au cœur de la ville : 53%
- Une ville qui ne pollue pas : 42%
- Une ville qui propose une bonne mixité entre vie économique et sociale, entre travail et habitat : 39%
- Une ville économe en énergie : 36%
- Une ville 100% énergie renouvelable : 33%
- Une ville sans voiture, avec une multitude de modes de transports alternatifs : 33%
- Une ville capable de produire des denrées alimentaires, par des espaces maraîchers ou agricoles : 29%
- Une ville qui produit sa propre énergie : 28%
- Une ville zéro déchet : 28%
- Une ville qui propose des services sur-mesure à ses habitants : 25%
- Une ville connectée : 22%
- Une ville évolutive, qui s’adapte en permanence : 21%
- Une ville numérique et digitale : 14%
- Une ville high-tech, à la pointe de la technique et de l’innovation : 14%
On ne saurait donc être plus clair que cela (tout du moins en ce qui concerne les Français) : la ville de demain se doit d’être végétale. De laisser une part importante à Dame Nature. Et d’ailleurs, lorsque l’on regarde d’autres réponses, nous pouvons à nouveau observer les aspirations environnementales des interrogés.
Voyons donc maintenant ensemble les principales projets de protection de l’environnement en milieu citadin…
Protection de l’environnement : l’ambitieuse agriculture verticale
En 2018, l’ONU a publié un chiffre absolument édifiant qui a probablement sonné comme une alerte à l’oreille de tous les responsables de notre monde : d’ici 2050, plus de 2/3 des êtres humains vivront en milieu urbain.
Le tableau a donc de quoi faire peur avec une telle diaspora :
- des villes surpeuplées,
- une pollution grimpante,
- des habitations entassées…
Et dans cette atmosphère qui nous paraît invivable en 2019, à l’heure où nous écrivons, une question se pose : comment nourrir autant de personnes dans les villes ? Les terrains cultivables, au sol, se feront rares avec l’accumulation d’habitants.
Une nouvelle façon de cultiver, en ville : utiliser les hauteurs !
Les grandes villes de ce monde préparent donc déjà les solutions de demain. A commencer par ce que l’on appelle « l’agriculture verticale », qui redonne à la fois sa place au végétal dans les villes, mais qui nourrira aussi citadins.
Dans des mégalopoles criblées de béton et de bâtiments, les plus grands architectes de France et d’ailleurs (beaucoup de réflexions sont menées sur le sujet en Asie : Singapour, Inde, Japon et Chine notamment) souhaitent utiliser les hauteurs pour ramener de la verdure à nos paysages.
C’est ainsi que l’on voit déjà fleurir, à Milan ou à Singapour pour ne citer qu’eux, des bâtiments végétaux de toute beauté.
Jardins citadins et protection environnementale
Au sein de nos cités, fleurissent déjà toute une multitude de jardins aménagés par les mairies ou les citoyens eux-mêmes :
- Jardins de trottoirs,
- Jardins partagés,
- Jardins thérapeutiques,
- Jardins potagers de terrasses,
- Jardins d’intérieur,
- Jardins d’entreprise…
Autant de biodiversité et de verdure que l’on (ré)introduit, avec des buts diverses :
- Adoucir les paysages,
- Ramener du bien-être dans certains quartiers,
- Rendre des zones plus attractives,
- Encourager le jardinage,
- Encourager à cultiver sa propre nourriture,
- Favoriser les activités en plein air,
- Diminuer la pollution, etc…
Angers, Strasbourg ou Nantes sont (par exemple) des villes déjà engagées en faveur du végétal et des jardins aménagés depuis plusieurs années. Avec des résultats déjà probants en 2019. Nantes, en l’occurrence, présente une centaine de jardins, ainsi que plus de 1050 hectares d’espaces verts.
Plantation d’arbres
Élément ô combien vital de la biodiversité de nos territoires, les arbres, au gré des constructions et destructions, ont peu à peu désertés les villes.
Véritables poumons de nos agglomérations, ils sont aussi les lieux de villégiature des oiseaux. Pas étonnants donc de voir une corrélation entre les destructions d’arbres et l’absence très inquiétante des oiseaux observée très récemment au sein de nos villes.
Pour toutes ces raisons donc, et pour bien d’autres (esthétiques notamment), les villes font parfois marche arrière et plantent des arbres dans des zones choisies.
Toutes sortes d’espèces sont d’ailleurs choisies :
- Ailante,
- Chêne,
- Ginkgo,
- Micocoulier,
- Platane,
- Séquoia,
- Sophora du Japon,
- Catalpa,
- Tilleul,
- Murier,
- Albizzia,
- Cèdre,
- Palmier,
- Olivier…
Evidemment, ceux-ci sont plantés selon les régions et leurs climats.
La protection environnementale par les murs végétaux
Mur végétal en exposition à Milan (Italie, ville particulièrement tournée vers la réinsertion du végétal) en 2015.
N’oublions pas enfin l’un des projets végétaux urbains que nous connaissons tous parfaitement : les murs végétaux. Chaque grande ville aujourd’hui en possède au moins un.
Gigantesque, sur une façade d’immeuble qui ne l’est pas moins. Ou plus raisonnablement petit.
Nous les observons également souvent le long des grands axes routiers (comme sur le périphérique parisien par exemple), pour capter les polluants de l’air, les BPRX, (benzène, toluène, éthylbenzène, xylène), les monoxydes d’azote, le dioxyde d’azote et les particules fines produits par les moteurs de voiture.
Et vous, quelle place votre ville réserve-t-elle au végétal ?
